LA BOUTONNIERE




Petit traité de la boutonnière des manches d'une veste à l’intention de l’homme élégant.

Les premiers boutons (ou ce qui s'y apparente le plus) ont été retrouvés dans les vestiges de la civilisation de la vallée de l'Indus, sur des sites chinois de l'âge du bronze, ainsi que dans la Rome antique. Ils auraient premièrement été utilisés plus dans un but ornemental que dans un but de fixation.
Les boutons utilisés dans le but de maintenir les vêtements ne semblent avoir été utilisés qu'à partir des XIIIème et XIVème siècles en Europe, notamment pour maintenir les manches des chemises.
C'est sous Louis XIV que l'usage du bouton se répand en France, où il devient un accessoire de mode luxueux en s'agrémentant de joyaux ou de peintures traités en miniatures.



La boutonnière

Les origines de la boutonnière de manche sont incertaines, certains experts parlent d’une époque où les médecins et avocats devaient retrousser leur manche pour s’adonner à la pratique de l’écriture. D’autres parlent d’une origine militaire où les vestes des soldats de l’armée avaient les manches resserrées au niveau du poignet.

Le nombre de boutons

Différentes maisons de couture possèdent un cahier des charges quant à la réalisation de la boutonnière, précisant l’espacement entre les boutons et les largeurs de l’ouverture de la boutonnière. Chevauchement (aussi appelés « kissing buttons») ou boutons alignés: la plupart s’accordent sur une boutonnière de quatre boutons sans chevauchement pour leurs costumes les plus élégants.
Composée de un à cinq boutons, elle permet donc au créateur de distinguer les vestes dites décontractées de celles les plus habillées.
Le dernier bouton est parfois laissé ouvert, Comparaison avec la théorie de l’évolution du vêtement, la boutonnière est reléguée au rang de simple vestige évolutif, devenu un organe inutilisé.

L’élégance atteint son paroxysme quand elle transforme un aspect pratique qui a perdu son sens, en détail esthétique et distingué. L’Elmantine rend hommage à cet organe que l’on ne remarque plus, réhabilitant ainsi sa fonction ornementale.